mardi 30 juillet 2013

Ça dénonce et c'est bon

Les anarchitectures 2, c'est comme ça qu'elle est annoncé. Quand Saez dénonce notre belle société sa déchire...
Avec les sous titre SVP :-)



On leur fera des paranoïas
Des sueurs froides coulant le front
On leur créera des fièvres obscures
Pour leur fourguer ce qu'ils demandent

Ils s'diront qu'on s'occupe bien d'eux
Puis que c'est pas si mal ici enfin
On leur mettra dans leurs écoles
Tellement de pubs pour leurs gamins



Que quand ils rentreront chez eux
Les petits incultes les morveux
Ils feront braquer à leurs parents
Le nouveau truc indispensable

Fabriqué par des petits comme eux
De l'autre côté des planisphères
Des petits qui ont du mal à bouffer
Et qui ont plus dans le cerveau

Tellement qu'un jour ils nous pendront
Pour tout le mal qu'on leur a fait
A moins que d'ici là bien sûr
On leur ait mis bien sur la gueule

Un autre champignon histoire
De prolonger un peu l'histoire
De l'hégémonie de l'Ouest
Et puis les cris des abattoirs

Tu les as vues nos cours d'école
Ca pue le fric ça pue la mort
Faut voir les modèles qu'on leur donne
Aux mômes putain qu'on abandonne

Il baisse son froc comme il respire
Devant les capitaux du monde
Les téléphones pour les gamins
Pour mieux toucher le cœur de cible

Un pauvre con parmi les fous
Qui aura jamais quitté son trou
Et qui aura vu sur sa machine
Oh oui tous les pays du monde

Les plus belles filles et puis du son
Ouais ça y en a dans les fichiers
Tellement qu'il a rien écouté
Parce qu'il y en a jamais assez

Pour les meilleurs ils finiront collabos
rands communicants dans une boite
Qui changera cent fois de nom
Et puis de président ben oui

Parce que ça fait monter l'action
D'un autre à l'autre bout du monde
Ben ouais parce que virer des gens
Ben ouais ça fait monter l'action

Il vendra sa mère et son père
Puis toute la sainte famille
Ah putain ce qu'on ferait pas
Pour se payer une piscine

Sous le soleil à se bronzer
Pour un instant qui n'oublierait
Le sang sur ses mains délavées
Non qui ne s'efface pas

Puis si tout ça pète un jour
Toute façon il y aura l'état
Pour aider nos amies les banques
Oui avec vos impôts monsieur

Non les bonus faut pas toucher
Tu comprends ça remettrait en cause
Des p'tits milliers de privilégiés
Tous ceux qui n'arrivent à bander

Que s'ils ont fait craquer la bourse
Et des suicides aux licenciés
L'armée est tellement dans la planche
Qu'ils en croient qu'ils pisseraient de l'or

Qu'ils en croient qu'ils en seraient Dieu
Et puis après tout c'est bien ça
Mon Dieu ne fume pas de havane
Ni de havane ni quoi que ce soit

C'est un dollar en transaction
Et la bourse est sa religion
Et puisqu'il y a des milliards de bœufs
De crétins ouais de toi et moi

Des petits chiens bons qu'à bouffer
La merde qu'on nous vend toujours
Faut voir qu'est-ce qu'on se prend dans le cul
Oui tellement que ça nous fait plus mal

Allez marchons fils de l'ouest
Et que le pire vienne demain
Histoire de commencer enfin
Un bout d'histoire ça fait longtemps

Une guerre pour tout recommencer
L'horizon plein sur le lointain
A croire décidément qu'ici
L'être humain n'est bon qu'à saigner

On avait tout, les humanismes l'art et le progrès
Dis-moi t'as vu un peu qu'est-ce qu'on en fait?
Des bouts d'actions pour des tocards
Et toi t'es là à m'écouter

Et moi qui suis là qu'à pleurer
Comme un pauvre con qui change rien
Putain faudrait prendre les armes
Mon pays ma maison de retraite

Ma vie pour quelques lots de touristes
A faire offrir peuple de cons
Ouais le troupeau d'arrivistes
Dans ce pays cimetière terrien

T'as vu la gueule de tes campagnes
Elles ont le goût des chrysanthèmes
Au parfum des nationalismes
on pays ma banlieue c'est sûr

Avec ces joueurs de ballon
Ceux qui ont faim mais qui n'ont rien
Que du français dans les chansons
Les immigrés chantent en français

Les p'tits bourgeois chantent en anglais
Alors dis-moi lequel des deux
A des problèmes d'identité?
Et puis à ceux qui communiquent

Via les télés et les réseaux
Et à tout ce qui ne sert qu'au blé
Au pouvoir du grand tout boursier
Mais sûr c'est la viande des fientes

C'est la merde incarnée
C'est le fond de teint pour cacher
La laideur de qui ils sont
Et la bêtise c'est l'addiction

C'est la mort des littératures
C'est la propagande toujours
Tellement cynique qu'elle sait même plus
Elle même sur quel bord de la chaise

Elle pourrait foutre son gros cul
De collabo, de petit roi
Attention tu verras un jour
Le peuple viendra te chercher

Et il aura le goût du soufre
Le goût de tous ces licenciés
Dont toi tu n'auras pas parlé
L'odeur de l'humain sacrifié

Ouais l'odeur du béton armé
J’vais te faire sentir dans mon immeuble
La pisse dans ma cage d'escalier
Un peu que tu prends des cailloux

Quand tu t'en vas faire ton pognon
Sur le dos des boucs-émissaires
Que t'as bien trié sur le volet
Moi je suis fils des HLM

Et dans le sang j'ai tant de rage
Mes origines au fond du cœur
Il faudrait pas trop les chercher
N'as-tu pas honte toi salarié?

Des caddies, des publicités
Et n'as-tu pas trop mal au cul?
Tellement que toi tu l'as donné
Avec ta gueule de marionnette
 
D'animateur de supermarché
Prends garde à toi quand tu promènes
Faudrait pas te tromper de quartier

Damien Saez

dimanche 21 avril 2013

dans la beauté du mal (citation)
Pour vivre, faut payer
Pour s'aimer, faut payer
Pour mourir, faut payer

Fin des mondes - Les échoués - 2012

mardi 9 avril 2013

Texte - Pour y voir

Acheter l'album Miami - Virgin - FNAC - iTunes




Pour t'entendre crier
Dès le premier souffle
Dès la première bouffée
D'oxygène

Pour te voir avoir faim
Te voir chercher le sein
Qu'elle te prendra bientôt
Pour t'apprendre à vivre

Pour y voir l'infini
L'infinité des tristes
L'infinité qui vide
Infiniment

Non merci
Sans merci



Pour te voir crucifié
Par la vie par le monde
Des défilés de filles
Pour y voir déchiré

Pour te voir devenir
Oui mort en devenir
Expert en assurances
Un cimetière en attente

Non merci
Sans merci
Non merci
Sans merci

Pour rajouter au monde
Une bouche à nourrir
Pour rajouter au monde
Un guerrier un essoufflé

Pour rajouter au monde
Un banquier un rêveur
Pour y voir l'horreur
Pour rajouter au monde

Juste une autre tombe
Pour entendre des cris
Ouais des millénaires
Pour comprendre par toi

Qu'on est rien de plus
Qu'une perfection
Ouais de la création
Qu'une portée de chiens
À la portée des chiens

Sûr que dieu est en nous
Quand on finit sous terre
Bouffé par les vers

Sûr que dieu est en nous
Quand on finit enfer
Bouffé par les vers
Bouffé par les vers

Que j'écrirai pour toi
Pour y voir la mer
Que j'écrirai pour toi
Pour y voir la mer

Pour entendre Rimbaud
Pour écouter Mozart
Pour y voir le bateau
Pour y voir la mer
Et ta mère accomplie

Pour y voir les rêves
Pour y voir que du beau
Parce que ça n'a pas d'sens
Parce que c'est toi le sens

Pour me dire que tu s'ras
Tellement mieux que moi
Tellement mieux que tout ça

Pour y voir l'amour
De ton premier sourire
La première incisive
Pour bouffer comme un ogre
Bouffer notre existence

Pour tes premiers pas
Pour ton premier combat
Pour ta première gamelle
Pour ta première victoire

Pour ton premier printemps
Pour ta première fleur
Pour ta première épine
Ta première larme au cœur

Pour ta première fille
Pour la première caresse
Pour ton premier amour
Ton premier toujours

Ton premier je t'aime
Pour mon premier idem
Pour ton premier amour
Pour ton premier toujours

Ton premier je t'aime
Pour mon premier idem
Pour que tu me fasses croire
Que tout ça n'est pas vain

Qu'on est là pour s'marrer
Qu'on est là pour le bien
Pour que tu me fasses croire
Que tout ça n'est pas rien

Qu'on et là pour s'aimer
Et pour boire du bon vin

Non merci
Sans merci
Oui merci
Ouais merci

Un blaireau en 4x4
Sous les coups du soleil
Dis que deviendras-tu
Un petit bout de ciel

Un partisan du bon
Un militant du bien
Un faiseur de pognon
Dans le gouffre malin

Un marcheur de lune
Un chasseur d'ivoire
Vendeur d'armes en Afgha
Une lumière dans le soir

Je perçois des lueurs
Quand je vois ton sourire
Dans le ventre de ta vierge
Qui me dit l'inconnu

Qui ressemble à l'espoir
Qui ressemble à l'espoir

Oui merci
Sûr que dieu est en nous
Quand on finit sous terre
Bouffé par les vers

Damien Saez


retour à Miami

mercredi 3 avril 2013

Concert de Toulouse

Nous sommes le vendredi 29 mars 2013, ce soir Damien Saez passe au Zénith de Toulouse. Et bien entendu je suis de la fête avec une bande de copains. Départ de Montpellier 12H, petit passage à Narbonne pour récupérer les copains et c’est partie pour une journée inoubliable. La route se fait sans problème, on écoute Miami le dernier album, l’excitation monte tout doucement, on vérifie 10 fois si on a bien pris les places de concert. Bref tout est OK.

16H Arrivée au zénith sans par avant s’être un peu perdus sur le super périph de Toulouse. Mais bon on trouve le zénith, on se gare comme une fleur juste devant. Il y a une petite trentaine de personnes déjà sur place, on a de la chance il fait beau alors que la pluie avait été annoncée toute la journée, donc tout va bien. L’attente se fait dans la bonne humeur, quelques autres copains rejoignent le groupe et le temps passe sans problème.

19H il se met légèrement à pleuvoir, la sécu sort et c’est l’euphorie qui commence,c’est bientôt le moment de rentrer, de se placer devant la scène, c’est pour bientôt et l’excitation est à son comble. Les portes s’ouvrent à 19h30, on est un brin mouillés mais rien de bien grave. On est presque devant, 2 ou 3 ème rang, ça discute de tous les côtés, il y a une très bonne ambiance, normal on est tous là pour la même passion.

20H40 ça commence le thème "Quais de Seine" pour annoncer le début du concert, et un Damien qui arrive sous les acclamations du public. Il commence avec une inédit certain l’appelle "Boléro" d’autres "Elle était profonde" quel que soit son nom, sûr qu’elle donne bien le "LA"de cette soirée, toute en intensité elle fait bien monter la pression. Puis il enchaine sur "pour y voir" avec une réorchestration de toute beauté qui donne une autre dimension à la chanson. Suivra un "Betty", "J’hallucine" et "les printemps", puis un "messine" qui met bien le feu à la salle. On augmente le rythme cardiaque d’un cran avec un "sur le quai" tout en guitare suivi d’un "fin des mondes" qui pulse.

Puis c’est le moment de vérifier que le public est bien là, et je peux vous dire qu’il est bien là."Miami" déchaine la foule tout le monde chante "miami, miami, mi ami mi ami". C’est le feu et Damien s’en amuse avec beaucoup de plaisir. Il enchaine sur "le roi" et "rochechouard" ses dernières sont peut-être les petites dernières, mais le public les entonne avec force.

Et là c’est la folie furieuse vient "pilule" et un pogo démesuré, ça pousse, ça crie, ça danse, ça saute je me laisse faire et quand ça s’arrête enfin me voilà devant, contre la rambarde, je ne boude pas mon étonnement et profite du moment à fond. Ça chahute encore un peu avec "cigarette" et le calme revient avec "voici la mort". Suit un "j’accuse" très électrique qui refait monter la pression pour la faire redescendre avec un petit moment accoustique. "marguerite","putain vous m’aurez plus", "le cavalier sans tête", "jeunesse lève-toi", "les fils d’Artaud" autant de chanson reprise en cœur par un public très présent et un Damien enchanté. Le tout se fini avec "je suis un étranger" et les musiciens qui remontent tout doucement sur scène.

"Into the wild" ouvre la deuxième partie rock de ce concert, une version différente de celle jouée sur la tournée 2012 mais tout aussi intéressante. Un superbe mix "Marie ou Marilyn" – "Marie" - "Marie ou Marilyn" qui s’enchaine sur une version très rock de "ma petite couturière", 7mn de folie à quatre guitares, simplement exceptionnel qui s’enchaine avec "embrasons-nous.". Le public est en folie et Damien en nage.

Puis il nous revient une dernière fois avec sa guitare pour nous jouer un dernier morceau, il le dit lui-même, c’est un morceau qu’il aime beaucoup, qu’il n’a pas joué depuis longtemps, il dit "bon ben il y en a qui vont se faire chier, tant pis" et il commence "on meurt de toi", pour ma part énorme moment d’émotion. Les larmes aux yeux je ne pourrais que l’écouter, c’est une très belle surprise pour moi et un moment inoubliable. Il enchaine sur la très émouvante "châtillon-sur-Seine" qui finit de mettre le public en émoi.

Mais malheureusement tout à une fin, les premières notes de "tu y crois" s’annoncent, on le sait, Damien aime beaucoup clôturer ses concerts avec ce superbe titre qui fait son effet comme d’habitude. C’est à genoux la main sur le cœur qu’il vient nous remercier de cette soirée passée ensemble, soirée magique et inoubliable. On le voit à deux reprises, il se retourne pour regarder le public, le sourire aux lèvres et nous fait un signe de la main.

Les lumières se rallument, c’est un choc, c’est fini, chacun le vit un peu à sa manière, la mienne serra de me mettre à genoux pour reprendre mon souffle. On se regarde tous un peu perdus et complètement bouleversés par ce moment époustoufflant. On a tous le souffle coupé et l’envie d’attendre Damien à la sortie des artistes, était une évidence.

Dehors il pleut ça fait du bien, on approche la voiture de la sortie et on se met un peu de musique en attendant Damien. Les commentaires y vont bon train, on a tous vécu un concert renversant. 2H30 du matin le voilà enfin dans son gilet beige. Très dispo il signe des autographes à tout le monde avec plaisir, les remerciements fusent ça lui fait plaisir, on lui dit que c’était trop court et il fait "ha bon"tout le monde rigole. Il propose de faire une photo de groupe, tous ensemble un peu "comme une photo de classe" nous dira t-il. Alors c’est avec le sourire que la vingtaine de personnes présentes se groupera autour de Damien pour immortaliser le moment.

Voilà c’est fini, Damien remonte dans son camion et s’en va. On s’échange nos adresses pour rester en contact car après un moment pareil il est dur de se séparer.





mercredi 27 mars 2013

Texte - Rochechouart

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planter des clous dans mon cerveau
aux sanglots du dernier métro
Pigalle la nuit moi je t'écris
au métro des mélancolies

les rues ça pue ça sent les fleurs
du mal que t'as fait à mon cœur
sur Rochechouart camion poubelle
sur mon Solex y a des soleils

me v'la encore en bas d'chez toi
à courir après tous les chats
ton prénom à l'encre d'échine
tatoué sur le bout du bras

planter des clous dans mon cerveau
et même si je t'ai dans la peau
les rues sont mortes et moi j'écris
pour réveiller les endormis

Pigalle la nuit suis trop bourré
y a du sexy sous les pavés
au fond des filles au fond des choses
on finit tous en overdose

au travesti de mes nuits blanches
tout est pourri au métro Blanche
j'ai pleuré ton nom sur les quais
aux santés des amours noyés

il est cinq heures les éboueurs
vident les cœurs de villes en pleurs
il est cinq heures j'ai mal au cœur
il est cinq heures il est cinq heures

sur les quais j'me suis fais taper
j'ai joué trop fort du djembé
des rivières bleues au fond des yeux
des souricières pour nos adieux

y a des cachets pour t'oublier
des paradis dans les soirées
Paris fini Paris pourri
mes insomnies toi t'es partie

au bateau phare de tes paupières
moi j'avais cru voir des lumières

les rues ça pue ça sent les fleurs
du mal que t'as fait à mon cœur
sur Rochechouart camion poubelle
sur mon Solex y a des soleils

me v'la encore en bas d'chez toi
à courir après tous les chats
ton prénom à l'encre d'échine
tatoué sur le bout du bras

Pigalle la nuit suis trop bourré
y a du sexy sous les pavés
au fond des filles au fond des choses
on finit tous en overdose

au travesti de mes nuits blanches
tout est pourri au métro Blanche
j'ai pleuré ton nom sur les quais
aux santés des amours noyés

il est cinq heures les éboueurs
vident les cœurs de villes en pleurs
il est cinq heures j'ai mal au cœur
il est cinq heures il est cinq heures
 
 
Damien Saez


retour à MIAMI

mercredi 20 mars 2013

Presse - Damien saez « Le mot artiste est un mot qui m’énerve »

Créatif, prolifique et en marge du système, Damien Saez mène sa carrière loin des médias et du show-biz. À l’occasion de la sortie de son très attendu prochain album Miami, le chanteur nous a reçus dans son studio d’enregistrement, à Paris.
Son prochain album, Miami, est en phase de bouclage. Mais Damien Saez a pris le temps de recevoir les jeunes correspondants de ­l’Humanité en studio d’enregistrement. «Il est 8heures du soir, j’ai dormi tout le jour», entonnait le chanteur dans le single qui l’a ­révélé au grand public, Jeune et Con, sorti en 1999. Fidèle à lui-même, il est ­arrivé avec une heure et demie de retard pour notre entretien, après avoir «dormi tout le jour», précise-t-il, gêné de nous avoir fait attendre. Il se sert un café et c’est parti pour un entretien de deux heures.
Souriant et très disponible, il évoque son prochain album, Miami, qui ­paraîtra en mars, et sa tournée à venir. Le chanteur, qui a si souvent couché les mots de sa révolte dans ses chansons, nous parle de son idée d’indépendance artistique, mais également de la place de ses engagements, des médias…

Pourriez-vous nous parler de votre nouvel album, Miami ?
Damien Saez. J’ai commencé à travailler Miami pratiquement en même temps que l’album J’accuse (en 2009 – NDLR). J’ai voulu séparer les deux parce que la forme était différente. Les titres qui se développaient sur Miami avaient une entité à part entière. Puis ce travail s’est élargi et, finalement, Messina est revenu un peu à la charge donc j’ai préféré sortir Messina (septembre2012) d’abord, et Miami ensuite. J’accuse et Miami ont peut-être un côté plus juvénile, comparés à Messina, qui a quelque chose d’un peu plus adulte.

Quels sont les thèmes que vous avez voulu aborder ?
Damien Saez. On va dire que Miami est assez sexuel. Il n’y a pas trop de pathos. Il parle plus au corps qu’à la tête.

D’autres sujets seront-ils traités dans ce nouvel album ?
Damien Saez. Oui, quand même. C’est compliqué pour moi de répondre parce que je ne suis pas bon en ­explication de texte. Cet album, il a la force du chewing-gum. Si je le compare à celui d’avant (Messina), c’est comme aller au McDo après avoir fait un pot-au-feu chez soi.
On n’est pas sur le même registre. On ne parle pas de la même chose. C’est la différence qu’il peut y avoir entre un bon vin et un Coca. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, c’est juste différent, américain…

S’agissant de l’écriture, qu’est-ce qui vous a inspiré à part l’Amérique ?
Damien Saez. En fait, c’est bizarre, pour écrire l’album, j’ai plutôt pensé à la représentation que peut se faire un ­gamin largué ici de l’Amérique. C’est la vision qu’on se fait de Miami. À Miami, il y a une petite île qui s’appelle Miami Beach, qui a un côté un peu superficiel. Et puis, tout près, comme dans toutes les villes aux États-Unis, on trouve le quart-monde. Ça ne fait pas la fête, il y a beaucoup de drogue, de misère. Il y a un aspect qui est vraiment dur. La vision que peut se faire le mec de Roubaix ou d’ailleurs de Miami, je la trouve plus intéressante. C’est comme un clash. Il y a l’image que les États-Unis veulent bien renvoyer, et généralement leur impérialisme fonctionne bien. Ils arrivent à vendre l’image dont ils savent qu’elle séduira à l’extérieur.
Les États-Unis renvoient une image rebelle des Américains alors que, bien souvent, ils sont réacs. J’ai pensé à ce que peut ressentir un Français qui voit ça. On a une fausse image de Miami, ça reste quand même un grand Juan-les-Pins, une station balnéaire. La Floride, c’est un truc de maisons de retraite.

Vous êtes très autonome dans votre manière de fonctionner. Est-ce important de vous autoproduire ?
Damien Saez. Ça l’est devenu parce que ça évite des conversations ­inutiles. Je ne suis pas un super-producteur en termes financiers. Il n’y a pas beaucoup de bénéfices à la fin. Mais c’était surtout le fait de partir de chez Universal à l’époque qui était nécessaire. Un producteur, s’il a une enveloppe pour réaliser un disque, une partie de celle-ci va servir à ­rémunérer l’artiste. À la fin, s’il reste quelque chose en plus. Pour moi, ce n’est pas tout à fait pareil dans la mesure où je ne me rémunère pas, car quelque part, c’est pour la même cause.
Aucun de mes disques ne rapporte d’argent. Sur la globalité, ce n’est pas très grave. Car, en fait, on arrive à gagner sa vie avec les droits d’auteur. Je ne suis pas vraiment producteur dans le sens où j’ai décidé que le disque était un outil pour livrer mes chansons. Il fallait passer le plus de temps possible à la création de la musique et pas simplement réfléchir à comment la vendre, comment en tirer quelque chose.

L’affiche de votre prochaine tournée «Miami Tour» montre un phallus composé de billets de 500 euros. Doit-on y voir un clin d’œil à la censure qui avait été faite pour l’affiche de votre album J’accuse ?
Damien Saez. Oui, je trouvais ça drôle, et puis c’est un peu ça quand même aussi, la domination. Et l’attirance qui peut y avoir pour cela. Si l’on prend l’affiche de J’accuse (qui ­dénonçait la société de consommation en montrant une femme nue dans un chariot de supermarché– NDLR), on s’aperçoit qu’il y a des différences entre les perceptions du féminisme. Une perception qui dit : «Oui, cela nous fait du bien, à nous femmes de voir ça», et le point de vue contraire et un peu teinté d’hypocrisie, qui ­rejette cette image. Ce sont deux façons de la lire. S’agissant de l’affiche montrant un phallus, ce qui est intéressant, c’est que cela pose exactement la même question. Il y a quand même beaucoup de femmes qui, contre l’argent, sont prêtes à vendre leur image pour une voiture, pour un cornet de glace, etc. Pour les hommes, c’est pareil, sauf que l’on vend plus avec les femmes.
Si on regarde le cumul sur la planète du nombre d’agences de mannequins, de sites pornos, on ne parle pas seulement de deux cents personnes qui acceptent ce système et qui marchent avec, mais de bien plus. Ce n’est même pas un jugement, la question n’est pas qu’elles aient tort ou raison, c’est qu’il y a quand même là-dedans le symbole de l’argent, qui est d’ailleurs un terme masculin. C’est bizarre, pourquoi c’est «l’argent» et «une monnaie», «l’océan» et «la mer» ? Pourquoi il y en a un qui est féminin et l’autre masculin ?

Vous faites souvent références à des personnages féminins : Marie, Marilyn, Debbie… Qui est Betty, que l’on découvre dans Messina ?
Damien Saez. L’addiction. J’adore les prénoms parce que cela évoque toujours quelque chose. Par exemple, Marie, sur cet album, était également présente sur Debbie (2004). J’aime bien quand des mots reviennent parce que ce n’est jamais que tenter d’écrire son histoire. Plus il y a de prénoms, plus j’aime. Comme dans un roman, cela ramène au réel. Utiliser un prénom, c’est simple et fort. Il y avait un disque de Brel où il n’y avait que des prénoms : Madeleine, Mathilde… On retrouve ça chez Brassens qui utilisait aussi beaucoup de prénoms. C’est une manière efficace d’évoquer immédiatement le réel.

Comment expliquez-vous que la musique classique occupe une place importante dans vos albums ?
Damien Saez. Je viens de là. J’ai fait le conservatoire avec lequel j’ai grandi. Je mélange beaucoup, chansons rock, classique, ça dépend des albums. Mais je ne fais pas du rock épique avec orchestre derrière, etc. J’aime bien commencer les disques par un côté universel et les terminer en allant vers l’individuel. C’est le cas de pas mal d’albums et de films. Souvent, on entre dans l’histoire puis on va vers le personnage. Sur Messina, le premier disque est plutôt tourné vers l’extérieur, et il se termine par une partie plus classique. La première chanson est Fin des mondes et il se termine par Châtillon-sur-Seine, une petite ville de campagne. On n’est jamais plus universel que quand on arrive à toucher au moi le plus intime.

Y a-t-il des artistes de la scène actuelle dont vous vous sentez proche, voire qui vous inspirent ?
Damien Saez. M’inspirer, non. J’ai passé trois ans sans sortir d’une grotte, je ne sais pas ce qu’il se passe, je n’ai rien vu. Je n’ai plus de rapport à la musique comme auditeur, c’est un peu horrible. Ce serait bien, après la prochaine tournée, de prendre un peu de temps pour moi, pour me nourrir d’autres choses. Mais si tu ne lis plus de bouquin tu ne te nourris plus des autres, tu n’es que nombriliste, et ça peut poser un gros problème de patinage. Le fait d’être cloîtré pour se mettre sur l’ouvrage, c’est comme sculpter quelque chose, il faut faire le sacrifice du temps et aller à la mine. Quand je dis trois ans, c’est sans day off, pas de Noël, pas de dimanche, ce n’est rien d’autre que se lever, venir, repartir, se coucher.
J’accuse, Messine et Miami en trois années, ce n’est pas simplement la sortie de dix chansons, c’est plutôt de l’ordre de la cathédrale, réussi ou raté, c’est autre chose, mais tu pars dans un truc extrêmement ­violent au niveau du travail et du don de soi.

Vous parvenez à remplir les salles –la date du 19avril au Zénith de Paris est déjà complète– sans promo ou presque auprès des médias. Comment expliquez-vous un tel succès ?
Damien Saez. Être droit et être le seul droit, c’est ce que j’essaie d’être. Le mot artiste est un mot qui m’énerve. Mais je pense être le seul depuis quelque temps qui ait pu se dire : je ne ferai jamais de partenariat télé ni de publicité télé.

Comment choisissez-vous les médias dans lesquels vous voulez apparaître ?
Damien Saez. Je ne les choisis pas, ça ne m’intéresse pas. La presse écrite, c’est une chose, car, au moins, il y a quelqu’un qui prend du temps et va écrire quelque chose avec un point de vue. Ce n’est pas être utilisé au sein d’une pièce de théâtre dont on n’est pas maître. On n’est plus à l’époque de Gainsbourg où, en direct, il parvenait à retourner le truc à son avantage. Les radios jouent les titres si elles le veulent. Il n’y a pas eu de single sur Messina, cela n’a pas empêché les gens d’y avoir accès. Comment expliquer le succès ? En étant un peu arrogant, je dirais le talent. Il ne faut pas se baser uniquement sur la ­communication, mais sur rien d’autre que l’objet disque. C’est un peu comme un ­artisan qui a des clients fidèles. Ils aiment sa façon de fabriquer, avant même de voir l’objet. Ils aiment que je ne les gave pas à donner mon avis partout. Ils apprécient que Damien Saez, ce soit ça.

Vous avez dit que, pour être un artiste, il fallait être engagé. Est-ce une obligation ?
Damien Saez. J’ai dit ça ? (Rires) Ce qui est sûr, c’est que dès qu’il y a œuvre, il y a engagement. Après, l’engagement politique, c’est autre chose. On m’a très souvent dit : «Vous êtes engagé.» Je ne le suis pas spécialement. Aujourd’hui, tu parles de quelque chose de social et tu es engagé. Ainsi (il attrape son disque Messina) que ce soit Fin du monde, les Échoués et Faut s’oublier, les trois chansons parlent du SDF qui dort devant le studio d’enregistrement. Parler de lui, est-ce que c’est être un artiste engagé ? Fils de France est un engagement politique plus fort. Mais il n’y a rien de plus beau qu’une chanson d’amour quand même. C’est un engagement aussi.

Justement, vous parliez de Fils de France (chanson composée en 2002 en réaction à la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle– NDLR). Depuis, comment jugez-vous l’évolution du pays ?
Damien Saez. C’est pire. Les idées d’extrême droite se sont banalisées. C’est-à-dire que, dans ce spectacle-là, on accepte plus de choses. Également parce que le deuil du politique est beaucoup plus grand aujourd’hui. Il y avait plus de réactions il y a vingt ans parce qu’il y avait plus d’attentes réelles. On pouvait y croire un peu. Aujourd’hui, un gamin pense : «De toute façon lui, elle…» Je pense qu’ils n’ont pas de répercussions sur les gens. C’est-à-dire, ils savent très bien qu’entre Obama et Bill Gates, il y en a un qui attend le rendez-vous de l’autre, et ce n’est certainement pas Bill Gates qui attend. Là, c’est réglé. Le politique est perçu comme moins fort que l’économique. Ce que ça révèle, c’est que l’élection a moins de pouvoir qu’Elf Aquitaine ou Total. C’est très grave sur le concept même.

Vous voulez dire que les hommes politiques n’ont plus de marge de manœuvre ?
Damien Saez. Par rapport à l’économique, non. Ils parlent des lois sur les banques en ce moment. Dans les années soixante-dix, l’écart de salaire entre le PDG et le salarié de base, c’était à peu près trente fois. ­Aujourd’hui, c’est mille fois le salaire du mec de base. Déjà ne pas avoir de lois là-dessus, ce n’est pas normal. Deuxièmement, ne pas mettre de plafond à des bénéfices. Pourquoi ça ne se fait pas ? S’il y a une question à poser à François Hollande, ce serait celle-là : «Qu’est ce qui fait que vous ne faites pas cette loi limitant le salaire du PDG d’une boîte par rapport à l’employé de base ?» Mille fois le salaire, c’est de l’esclavagisme ! Pourquoi ça ne change pas ? Parce qu’ils ont peur. Surtout quand on s’est fait élire avec une espèce de discours sur les banques, sur le changement, sur le mode, il y en a marre de la finance. Et alors ? C’est où ? La loi sur la finance, ça n’est pas simplement dire qu’il faudrait un petit peu changer. Si on regarde le monde, c’est inadmissible, idéologiquement. Ce n’est même pas une question de morale, c’est du sens humain. C’est se dire que si on continue comme ça, c’est la fin.

Le Miami TOur
Miami, le nouvel album de Damien Saez, sortira le 18mars, chez Cinq7, seulement six mois après la parution du triple album Messina. Cet opus sera composé de titres en français et en anglais. Damien Saez a hâte de retrouver la scène. Sa prochaine tournée, le «Miami Tour», sera «un vrai voyage», promet-il. Il débutera par le Zénith d’Amiens le 19mars. Puis, il passera par Strasbourg (Zénith) le 23mars, Bordeaux (Médoquine) le 27mars, Marseille (Le Dôme) le 30mars, Lyon (Halle Tony-Garnier) le 4avril, Genève (Thonex) le 5avril, Lille (Zénith) le 10avril, Paris (Zénith) les 18 et 19avril, Bruxelles (Ancienne Belgique) les 23 et 24avril, Rouen (Zénith) le 23mai… Damien Saez sera au festival Garorock le 29juin, au Main Square Festival le 6juillet et aux Francofolies de LaRochelle le 14juillet.

Presse - Miami : Nouvel album de Damien Saez

Rubrique trouvé sur le site de Agora Vox

Les relais de la presse étant ce qu'ils sont chacun y va de son article sans aucun intérêt, répétant à qui mieux mieux exactement la même chose à la virgule près. Ces très estimés médias devenant l'allégorie (à moins que cela ne soit l'inverse) qu'est la 'créature' issue du film d'horreur : Human Centipède ; il me serait toutefois bien difficile de dire avec exactitude lequel à eu l'insigne honneur de déféquer dans la bouche du second et caetera, mais se poser cette question n'a finalement que bien peu d'intérêt. Passons donc à la suite :

Alors oui : encore une fois ! Une pochette de Saez sera censurée, elle ne recouvrira pas les murs des métros de la région île de France à l'instar de celle de 'J'accuse', dans certains points de ventes l'on ajoutera un sticker là où il le fallait (sur le Holy Bible, en l'occurence) de même le géant I-tunes : lui, avait carrément proposé de mettre l'album en avant à condition que la pochette soit changée ce que l'artiste à bien évidemment refusé. La question que les médias se posent c'est si Saez avait insidieusement prévu ce 'Buzz'( terme de la novlangue ayant une signification tellement large qu'elle ne signifie finalement plus rien...) Les médias insinuant par là que l'artiste serait obsédé par la réussite et donc par l'argent, mais là serait bien méconnaître le loustic. Prolifique et constant : capable de sortir un triple album qui finira deuxième dans les charts en France et en Belgique sans que l'homme ne se donne jamais la peine d'apparaître sur les plateaux TV si ce n'est aux victoires de la musique ; par deux fois : pour y interpréter des musiques totalement inédites et résolument provocatrices devant un public (du moins en 2001) de vieux bourgeois au visage décomposé, ces prestations qui entrerons dans l'histoire et qui rappellerons à certains celles du regretté front-man de Nirvana... Quoi qu'il en soit nous voici six mois plus tard et dans deux jours viendra le nouvel album de 'l'artiste révolté' : Miami, qui semble être un sacré écho à l’élection du nouveau pape le très bien nommé : François premier, mais ce rapprochement est malheureusement fortuit et c'est bien dommage car il ne manquait pas de sel.

Les médias ne se sont pas donnés la peine de partager le single éponyme qui est d'ores et déjà en écoute gratuite depuis un mois. Je ne remettrais pas en cause leur sérieux, puisque je l'ai déjà fait auparavant. 

Le voici, le fameux :

Le précédente pochette ayant été censurée à savoir celle del'album : "J'accuse" montrait une femme : nue, fardée, coiffée d'une perruque et munie de talons aiguilles, assise, jambes croisées dans un cadis, elle avait été spolier au motif de : cette pochette ne respecte pas la femme. Il fallait malheureusement apprendre à lire entres les lignes, voir à lire tout court ; par cette pochette il critiquait lui-même l'idée de la femme objet comme ce plait à nous la présenter la pub, les médias n'ont assurément pas apprécier que l'on se joue d'eux et que l'on empiète sur leurs plates bandes, d'ailleurs il paraîtrait qu'en ce moment la RATP aurait autorisé l'affiche d'une femme nue seulement vêtue d'un sac à main. Non mes amis, l'on oserait pas vous prendre pour des idiots. Jamais !

Mais intéressons nous au présent : que signifie finalement cette nouvelle affiche ? Une paire de fesses à qui l'on donnerait volontiers le bon dieu sans confession et une bible sacrée qui recouvre bien plus ce postérieur que le dérisoire bout de tissu sensé l'habiller. Cette dualité à une véritable valeur artistique du fait des questionnement qui naissent à cette vision. L'on pourrait finalement tout dire et son contraire de cette affiche : la bible pourrait être là pour montrer que seul le repentir serait en mesure de sauver nos petites fesses de créatures décadentes et cela même pour les plus charmantes d'entres-nous... A moins qu'il s'agisse d'un lointain écho aux anciens siècles où l'obscurantisme faisait loi ? Sauf qu'aujourd'hui ce n'est plus par dieu que l'on procède pour manipuler les petits gens, mais bien à grand coup de billets violets en vu de s'accaparer le pouvoir et donc accessoirement du sexe, il fallait bien y re-venir. Et donc le nouveau centre du monde ne serait plus Rome, mais Miami, d'ailleurs ce n'est pas la première fois que le chanteur fait référence à cette ville, (voyez Pilule)

issu de l'album J'accuse, comme quoi : le hasard fait bien les choses. Pour enrevenir à cet obscurantisme ce dernier semble avoir de nombreux jours radieux devant lui : comme ont su le montrer tout ces pseudos artistes qui, bouffit d'orgeuil face à leur travail sont bien plus intéressé par le fait de faire leur beurre que d'élever l'humanité, de faciliter son émancipation pour qu'enfin l'on puisse considérer notre espèce comme étant éduqué tel que l'avait rêver Bakounine. Mais là serait rêver car la CIA veille au grain et Kim Dotcom n'est sans doute pas prêt d'être en mesure de rémunérer les artistes sans contre-partie et de faire couler les majors d'un autre siècle et cette aberration qu'est I-tunes... Finalement y arriverons-nous un jour au paradis ?

En attendant les explications de l'artiste et bien entendu son nouvel album, ainsi que la futur polémique concernant l'affiche de sa tournée qui présente un gros phallus en billets de 500 voici l'une de ces prestations lors des victoires de la musique qui ont eu lieu courant 2009 :

 
et qui je l'espère plaira au plus réfractaire ou mitigés d'entres-vous.

Mr-J

Presse - Saez raille et déraille

Journal "Le matin"

(Encore un) Album

Saez raille et déraille


Quelques mois seulement après "Messina", Damien Saez revient avec "Miami". Après le scandale de la femme dans un caddie pour l'album "J'accuse" en 2010, cette nouvelle pochette et la teneur sexo-éco-politico-socio-religieuse du disque devraient ravie les censeurs. D'ailleurs, le Métro de Paris a déjà retiré l'affiche de sa tournée dévoilant un sexe en érection. Mon Dieu, avec tout ça, on n'a plus de place pour évoquer sa musique.

lundi 18 mars 2013

Miami

Acheter l'album Miami - VirginFNAC - iTunes


1 Pour y voir
2 Les infidèles
3 Rochechouart
4 Miami
5 Le roi
6 Des drogues
7 Cadillac noire
8 Rottweiler
9 No more
10 Que sont-elles devenues ?

Damien Saez : chant, claviers, guitare
Franck Phan : guitares, programmation, claviers
James Eller : basse
Maxime Garoute : batterie



Instrument additionnels :
Gutares : Thomas Coeuriot (Cadillac noire, Des drogues), Pat West (Le Roi)
Programmation : Martin Jenkin (Le Roi)
Basse : Franck Phan (No More)
Batterie  Théo Cholbi (Les infidèles)
"Cocaïne Cocaïne" : Petit Jack (Miami)


Ingénieurs du son : To Miler (Miami, Le roi, Des drogues) / Sylain Carpentier (Pour y voir, Cadillac n, Rottxeler) / Thomas Lascoux (Ingé son voix sur Miami) / Franck Phan (Rochechouart, No more, Pour y voir, Les infidèles, Que sont-elles devenue)
Assitants son : Thomas Lascoux, Alexis Berhelot, François Kerjan
Mixs : Damien Saez
Mix "Pour y voir" : Sylvain Carpentier
Enregistré et mixé aux studios Davout
Masterisé à Metropolis pas Ian Cooper
Gaphisme : Damien Saez et Mathieu Morelle
Photos  Damien Saez et Mathieu Morelle
Model photo cover : Ana Moreau
Mangement : Jules Frutos
Editions : 16 Art

SAEZ est en tournée dans toute la France à partir du 19/03/13 (date de la tournée)

jeudi 14 mars 2013

Non à la censure



Comme vous le savez sûrement, la pochette de Miami a été censurée par la plupart des annonceurs.

RATP : le visuel peut choquer une partie des voyageurs en fonction de leur conviction religieuse, nous avons une obligation de neutralité.

Certaines chaînes de magasins de disques demandent à ce que la Bible soit recouverte d'un sticker à leur demande.

iTunes US leur a également demandé de changer la pochette pour pouvoir être mis en avant, ce qui a été refusé par Alan Gac, le directeur artistique du label Cinq7. Mais le disque, avec sa pochette, y seront disponibles à l'achat. Il a d’ailleurs ajouté : "Que certains ne veuillent pas choquer leurs clients, c'est une chose. De notre côté, nous ne nous sommes jamais posé la question de changer la pochette. C'est le propos de l'artiste.

L'image, conçue par Saez, a-t-elle pu être réalisée dans le but de se faire censurer, et d'attirer ainsi l'attention médiatique ?  (libération next) « Je ne pense pas du tout, estime Alan Gac, c'est un propos artistique, le but n'est pas de provoquer ou d'heurter. Il suffit d'écouter l'album pour s'en rendre compte. Et puis nous n'avons pas du tout cherché à communiquer là-dessus. »

Craignez-vous de voir le visuel Miami censuré par les régies publicitaires, comme ce fût le cas en 2010 pour J’accuse, qui représentait une jeune femme nue lovée dans un caddy? (Planète Campus) Damien Saez : Bien sûr ! Ça ne va pas passer. Chez iTunes, ils n’en ont déjà pas voulu. Mais eux, ils peuvent aller mourir. Et les autres, c’est pareil. Ils sont en phase avec rien. Et pourtant… J’arrive dans une salle, il y a une télé allumée, je tombe sur une pub. C’est une pub Citroën avec une gamine, qui doit avoir trois ou quatre ans, sur un cheval, nue, pour vendre une voiture. Nouvelle pub Citroën avec un cheval, et toute la symbolique qu’il y a autour, pas un poney, un cheval, et une enfant pas loin du stade du bébé, sur le cheval, nue… Mais, ce n’est pas un caddy, c’est Citroën.

Trouver d'autres solutions, On y travaille, raconte Alan Gac, nous avons quelques idées, mais rien n'est encore validé. Le disque sort lundi, on n'est pas en avance...

une simple idée, dressons nous contre la censure avec nos petits moyens. Je propose qu’à partir de lundi chacun change son avatar contre celui de la pochette de Miami comme un doigt levé bien haut. Que vous soyez sur facebook, twitter, google+, skyrock, myspace, ou autre. Suivez le mouvement et faites passer le message. NON À LA CENSURE