vendredi 30 novembre 2012

Texte - Marguerite


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Quand j’ai vu Marguerite
j’me suis dit quel prénom étrange
puis c’est pas vraiment la saison
à faire l’amour dans les champs

moi mon cœur est chrysanthème
et mon âme est triste


quand j’ai vu Marguerite
Marguerite m’a dit
t’approche pas trop de moi
moi j’ai pas écouté tu vois

et j’suis là comme un con
à effeuiller les pétales
de Tulipe et de Camélia
de Rose et puis de Lila

quand j’ai vu Marguerite
j’me suis dit elle sort d’où celle-là
puis c’est quoi c’prénom à la con
sorti du fond d’un autre temps

et puis moi j’aime pas bien les fleurs
et puis j’aime pas ce qui sent bon
j’préfère les pétards aux pétales
et un peu la boisson

Marguerite
c’est mes coups d’jus
c’est mes coups d’foudre
c’est mes coups d’blues

c’est pas vraiment un bon coup
mais c’est dans l’mille à tous les coups
c’est comme un parfum de nocturnes
qui auraient l’goût des levers du jour

parce qu’elle elle dit jamais je t’aime
parce que sans équivoque aucune
la liberté au bout des doigts
entre le marteau et l’enclume

c’est la luciole au fond des nuits
c’est comme rouler sans le permis
la Marguerite
la marguerite

quand j’ai vu Marguerite
ça m’a fait comme un bras d’honneur
l’insoumission qui dit je n’ai
ni dieu ni maître ni qui que ce soit

comme un doigt levé bien haut
à tous les dieux tous les suppôts
c’est l’solidaire des travailleurs
puis c’est la liberté du cœur

quand on va pointer à sa porte
sûr qu’on est tous un peu chômeur

et moi qui suis là comme un con
à effeuiller les pétales
de Tulipe et de Camélia
de Rose et puis de Lila

Marguerite elle est belle
comme un accident d’bagnole
comme un poids lourd qui a plus les freins
Marguerite elle est folle

et c’est vrai que moi j’aime bien
quand elle fait voler les assiettes
quand elle me fait péter les plombs
qu’elle dit qu’elle aime pas mes chansons

Marguerite
c’est mes coups d’jus
c’est mes coups d’foudre
c’est mes coups d’blues

c’est pas vraiment un bon coup
mais c’est dans l’mille à tous les coups
c’est la luciole au fond des nuits
oui sur la joue, sur celle à pluie

Marguerite
c’est mes nuits noires
c’est mes nuits rouges
c’est mes nuits blanches

c’est comme un train qui s’égare
mais qui s’arrête pas dans les gares
c’est la luciole au fond des nuits
c’est comme rouler sans le permis

Marguerite c’est pas la bonne
mais putain qu’elle est bonne
presqu’aussi bonne que Marie
en un peu moins putain aussi

j’en ferais bien ma religion
j’en ferais bien mon horizon
c’est sûr que j’peux mourir demain
tant qu’elle m’habite entre ses reins

elle est comme un bateau d’pirates
comme un chien qui a mal à la patte
Marguerite elle a l’goût d’la mer
elle a la fraîcheur des rivières

elle a l’ivresse de la vodka
la folie de la tequila
elle est un peu Mexicaine
un peu Française aussi

elle est tout c’qu’on veut qu’elle soit
tous les possibles au bout des doigts
elle t’emmène d’l’aut’ côté d’la Terre
just’ quand elle ouvre les paupières

Marguerite
c’est mes coups d’jus
c’est mes coups d’foudre

Marguerite
c’est mes coups d’jus
c’est mes coups d’foudre

Marguerite
c’est mes coups d’jus
c’est mes coups d’foudre
c’est mes coups d’blues

c’est pas vraiment un bon coup
mais c’est dans l’mille à tous les coups
c’est la luciole au fond des nuits
c’est comme rouler sans le permis

Marguerite elle est belle
comme un accident d’bagnole
comme un poids lourd qui a plus les freins
Marguerite elle est folle

et c’est vrai que moi j’aime bien
quand elle fait péter les assiettes
quand elle me fait péter les plombs
qu’elle dit qu’elle aime pas mes chansons
Damien Saez

Version live Festival de Paléo, Juillet 2010

jeudi 29 novembre 2012

Texte - Tu y crois toi


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Tablature Keiko


Tu y crois toi ?
La magie des rencontres,
Et la peur de mourir
Doit y’avoir autre chose.

Tu y crois toi ?
Les enfants de l’amour ?
Moi putain j’ai du mal,
Doit y’avoir autre chose.


Tu sais bien quoi !
L’ivresse et puis la fête,
Tu sais bien quoi !
La paresse et la chair.

Et l’envie de se perdre
Dans les nuits l’un dans l’autre,
Peut-être j’y ai cru.
Je sais plus.

Tu y crois toi,
À tout c’qu’on te raconte,
Qu’on laisse crever nos vieux
Pour que tout aille mieux ?

Parce qu’on est égoïste,
Qu’il suffirait d’aimer, et de consumer ;
Mais qu’aimer de travers
Peut mener en enfer !

Tu sais bien quoi !
L’ivresse et les vertiges !
Tu la connais toi,
La caresse et la guerre.

Et l’envie de s’y perdre
Dans les nuits l’un dans l’autre,
Peut-être j’y ai cru.
Je sais plus je sais plus !

Y’a la thune et la gloire,
Et l’odeur des charniers !
Le devoir de mémoire,
Les prénoms oubliés ;

La culture des racines,
L’art et la religion,
Le bonheur des familles,
Et la fragilité !

Et la fragilité !
Et la fragilité !

Me dis pas toi
Que vivre fatigue,
Qu’on fait que s’évader,
Doit y’avoir autre chose.

Non me dis pas toi
Que vivre fatigue,
Qu’on ne fait que passer,
Doit y’avoir autre chose.


Texte de Pierre Cholbi - Musique de Damien Saez

Voici la seule chanson de Damien Saez qui ne soit pas signée de sa main. Mais sûrement une de ces plus belles à mon goût.

Version live Paléo Festival, Juillet 2010


Version live Canal+, novembre 2004


mercredi 28 novembre 2012

Texte - Que tout est noir


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Des jours qui ne ressemblent qu'à l'ombre des nuits
Des silences qui résonnent à l'âme comme un cri
Quand les paupières n'ont même plus la force des orages
Quand porté par les flots, je ne vois plus rivage

Des amours qui sont nées aux mauvaises saisons
Quand l'printemps a tardé à ouvrir ses bourgeons
Des lunes toujours pleines qui ne me sourient plus
Comme jouer aux échecs quand la reine est perdue


Que tout est noir
Que tout est noir
Comment te dire
Que tout est noir

Comment j'ai peur
Comment j'ai froid
Comment te dire
Quand t'es pas là

Que moi sans toi
Ca ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire

Que moi sans toi
C'est comme un rire
Qui trouve pas
Vers où mourir

Mes sciences qui ressemblent qu'à l'ombre du doute
Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte
Quand au cœur de l'iris c'est le temps des moussons
Qui vient noyer le blé juste avant la moisson

Dans les travers du temps, je sais, je t'ai perdue
Et tu l'as dit cent fois, tu ne reviendras plus
Alors je peux partir comme un loup solitaire
Qui, blessé, s'en ira mourir auprès d'un hêtre

Moi, j'aurais tant voulu que cet être soit toi
Tant voulu avec toi être un autre que moi
Au profond de ton ventre faire plus belle la Terre
Oublier qui je suis et fermer les paupières

Que tout est noir
Que tout est noir
Comment te dire
Que tout est noir

Comment j'ai peur
Comment j'ai froid
Comment te dire
Quand t'es pas là

Que moi sans toi
Ca ne veut rien dire
Comment te dire
Comment te dire

Que moi sans toi
C'est comme un rire
Comme un triste navire
Qui sait pas où partir

Quand on est tellement seul que même la solitude
Vous semble être une amie dont on se passerait
Celle qui fut toujours là depuis le premier souffle
Qui depuis ce jour-là ne veut plus vous quitter

Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire
Quand le mal a choisi votre âme pour empire
Quand tous les romantiques et les tristes du monde
Ont choisi votre cœur pour se mettre à pleurer

Que tout est noir
Que tout est noir
Comment te dire
Que tout est noir

Comment j'ai peur
Comment j'ai froid
Comment te dire
Quand t'es pas là

Que moi sans toi
Ca ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire

Que moi sans toi
C'est comme un rire
Qui trouve pas
Vers où mourir


Damien Saez 

Petite version live, toujours pleine d'émotion...

 

mardi 27 novembre 2012

Photos - Lausanne

Chronique trouvé sur le site de 24 heures

Les Docks sont remplis, Saez annule

Alors que 1000 personnes se pressaient dans la salle, le chanteur français n'est pas monté sur sur scène, dimanche soir. En cause: un mal de dos foudroyant.

«Pendant quelques minutes, les gens ont cru que c'était une blague. Quand ils ont vu que nous démontions la scène, ils ont compris que le concert était vraiment annulé». Responsable technique aux Docks, Nicolas Vuilleumier raconte une péripétie qu'il n'avait jamais vécue en 15 ans de live.

Dimanche soir à Lausanne, devant une salle comble de mille personnes, la régisseuse de la tournée de Saez est venue annoncer que le chanteur français ne jouerait pas. Une annulation d'ultime minute qui, une fois l'effet de surprise estompé, n'a donné lieu à aucun mouvements de foule en colère, qui a calmement vidé les lieux.

En cause: un mal de dos empêchant tout mouvement au musicien, qui s'était déjà produit la veille dans des Docks remplis. «Nous avions dû faire venir un ostéo, samedi», précise la directrice Laurence Vinclair. Ce soir-là, l'auteur de Jeune et con avait pu assurer sa prestation, devant mille spectateurs. 

Le lendemain, il arrivait dans la salle en fin d'après-midi, aidé par ses deux gardes du corps, «visiblement mal en point», selon Nicolas Vuilleumier. «J'aurais voulu annuler plus tôt, mais Saez a cru jusqu'à la dernière minute qu'il pourrait monter sur scène», ajoute la directrice. 

Les Docks annonceront d'ici demain mardi si un nouvelle date permettra aux fans déçus de revoir Saez sur scène, le dos guéri.

Par François Barras. Mis à jour le 26.11.2012

Le concert de Quéven est annulé (facebook officiel)

Pour des raisons de santé, le concert de Damien Saez ce soir à Queven est malheureusement annulé.

Les billets peuvent être remboursés à partir de demain (28/11) sur le lieu d'achat.

Nous sommes désolés, et vous remercions par avance de votre compréhension.

 


lundi 26 novembre 2012

Presse - Télérama en parle

Chronique trouvé sur le site de Télérama.fr

                                       Le 21 nov 2012 

 

Il vend des milliers de disques, remplit les salles, mais fuit les plateaux télé. Rencontre avec un chanteur solitaire et engagé, qui refuse toute forme de compromission.

 

Damien Saez 


Oiseau rare, bête à part. Depuis treize ans, par choix, Damien Saez n’est pratiquement nulle part dans les médias0 Lui qui a surgi, à 22 ans, avec un hymne, "Jeune et con", celui de sa génération, n’a jamais cessé d’enregistrer et de tourner avec succès, en toute indépendance. Aussi révolté qu’obstiné, aussi passionné que désespéré, ce chanteur hors cadre déverse dans ces chansons sa prose poétique, sous haute influence des grands anciens, hantée par l’état d’un monde rongé par l’économie et la consommation. Et s’accroche au frêle salut puisé dans quelques pages d’amour. "Messina", son dernier triple album ambitieux, dense, fragile, emporte par sa rage à fleur de peau, sa théâtralité maîtrisée. Damien Saez y a travaillé un an durant, seul ou presque, en artisan, avec toujours la même obsession : avancer, sans compromission, en restant en accord avec ces idées. Une fois n’est pas coutume, il a accepté de se raconter. Rendez-vous dans le studio de l’Est parisien servant depuis des mois quasiment de maison, avec un garçon plus si jeune – 35 ans – et loin d’être con.

Vous venez de publier un triple album concept. Sa suite, "Miami", est prévue pour 2013. Que racontent-ils ?
L’idée de départ, c’était la chanson "Messine. Une ville où il y a la mer, cette mer que chacun doit pouvoir imaginer chez lui pour s’évader, se sentir libre. Même à Roubaix, où vivent les deux protagonistes de mon histoire. Ce ne pouvait être que social. Un environnement est toujours social. Tout au long du disque, je navigue à travers ce changement économique dévastateur qui se produit dans ces pays qui ne sont plus que des banques. Le décalage entre cette tradition française qui reposait sur l’entraide sociale et cette réalité d’in libéralisme à outrance, symbolisés par "Miami", aux Etats-Unis. L’un de mes personnages dit à une fille qu’il aimerait l’emmener à Messine, mais elle lui répond qu’elle rêve plutôt d’aller à Miami. Il y en a un qui est tourné vers le passé et l’origine, l’autre vers le monde moderne. Ces deux choix nous caractérisent aujourd’hui à tous les niveaux, politique, notamment. Nous sommes bloqués, coincés entre culture et consommation.

La consommation a toujours été votre bête noire…
En tout cas, cette consommation folle, dont l’iPhone serait un symbole qui, d’évidence, attire les jeunes dans leur majorité. Leur culture, c’est la conso. Ils ne se gavent malheureusement plus de lecture, ni même de désir d’équité. Ils se disent qu’ils ne pourraient pas vivre sans leur Smartphone. C’est terrible. Pour un gamin de 16 ans, aller, sans téléphone, à une terrasse de café ou juste s’asseoir sur un banc avec un bouquin, ça paraît presque impossible…

On peut percevoir chez vous une forme de nostalgie, un sentiment de "c’était mieux avant" ?
Il y a de ça parfois… Mais s’il n’y a que cela qui transparaît, alors j’écris mal. Une de mes chansons les plus marquantes, c’est "Marie ou Marilyn" , qui parle autant de backroom, sans jugement, que de foi. Je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre. La seule chose qui me dérange, que je dénonce, c’est le commerce en bloc qui régit tout.

Vous avez eu une enfance heureuse ?
Pas vraiment. En revanche, j’ai eu une enfance assez chanceuse, car j’ai croisé des gens qui m’ont ouvert les portes. Mais j’ai souffert de la solitude… Mon père n’était pas là, il y avait un manque. Et mon beau-père n’est arrivé que bien plus tard. Entre-temps, j’ai été envoyé à gauche et à droite.

Où êtes-vous né ?
A Saint-Jean-de-Maurienne. Puis il y a eu Sisteron, Manosque et d’autres lieux où ma mère me faisait garder, parce qu’elle-même ne le pouvais pas. Ma classe de CP s’est faite dans trois villes. Ça a duré ainsi jusqu’au CE1, lorsque j’ai rejoint ma mère et mon beau-père à Dijon. J’ai eu des demi-frères, bien plus jeunes que moi. L’un est arrivé quand j’avais 14 ans et demi, l’autre 17.

Ça c’est plutôt bien passé ?
Oui. Parce que la relation de mes parents a été très claire dès le départ et que ce sont des gens intelligents. Peut-être aussi parce qu’on n’avait pas trop d’argent. Je n’ai jamais eu le sentiment d’être pauvre, simplement on n’avait pas ce qui paraissait essentiel à la plupart des autres. Mes parents avaient des priorités. Ils trouvaient plus intéressant de traverser l’Europe en camping sauvage ou de m’emmener voir des expos que d’avoir une télé. Au total, j’avais l’impression que ce qui se passait pendant que d’autre regardaient des dessins animés était bien plus constructif. Même l’ennui ou la solitude. La manière dont ça stimulait l’imaginaire.

La musique ?
Il y a quelques années, j’allais vraiment mal. J’ai entrepris une thérapie et j’ai compris des choses. J’étais devenu agoraphobe. Mais il y avait un domaine où j’avançais quand même : la musique. Je me sentais bloqué dans ma vie, et, pourtant, j’arrivais à écrire, à composer malgré la douleur. Dans mon travail, je parvenais à mettre un pied devant l’autre.
Le thérapeute m’a fait réaliser que c’est moi qui avais subitement voulu jouer de piano à l’âge de 8 ans. J’étais rentré de classe un jour et avais demandé à mes parents : "qu’est-ce qu’il faut faire pour jouer du piano ?" Ils m’ont répondu : "Il faut demander, tout simplement." Et peu après, j’ai trouvé ce piano droit, loué, dans mon HLM. Mes parent m’ont laissé, pendant un mois ou deux, seul avec l’instrument, à me débrouiller, à le découvrir. Ensuite seulement, ils m’ont demandé si je souhaitais apprendre sérieusement. J’ai préparé le conservatoire avec une prof, j’ai passé le concours avec succès. J’ai sauté des classes. On m’avait fait comprendre que le piano n’était pas un jouet, et ça a fonctionné.
Et donc, ce thérapeute m’a dit : "Vous étiez trimballé, sans attache, et vous avez instinctivement désiré un instrument sédentaire. Un meuble lourd. Depuis que vous êtes venu vivre à Paris, vous n’avez pas de chez-vous. Il est où votre piano ?" Alors je l’ai fait rapatrier direct et je me suis senti mieux. Sans lui, j’étais reparti dans le nomadisme, sans ancrage.

Saez est un nom d’origine espagnole ?
Oui, celui de mon père. Andalou. Mon beau-père aussi est d’origine espagnole. Ma mère est Française d’origine Algérienne. Je suis du Sud. Petit, j’ai baigné dans un environnement musulman, pratiquant mai doux. Pas de voile. Aucune obligation. Les mariage où j’allais à 5-6 ans étaient des fêtent avec youyous et musique arabes.
Mais il y a cette chanson, "Châtillon-sur-Seine", à la fin de mon disque, qui parle de la mère de mon beau-père et d’un moment charnière de mon existence. Durant l’année de CE1, mon beau-père et ma mère sont partis au Mexique pendant un mois et demi, et ils m’ont expédié chez ces grands-parents que je n’avais encore jamais rencontrés.
J’ai basculé dans un autre monde, un univers très catholique. Il y avait des christs partout, dans les chambres. Mais là encore, on ne m’imposait rien, on ne m’emmenait pas à la messe. Je me retrouve donc avec cette femme, Nelly, qui me donne deux heures de cours par jour, dans toutes les matières. Elle a su me transmettre, de façon simple, le plaisir d’apprendre, le goût de la littérature. Lorsque je suis revenu en classe, à Dijon, j’étais parmi les meilleurs.

Il y a eu d’autres rencontres décisives ?
J’ai appris le piano au conservatoire avec un prof débutant, un émigré bulgare qui avait atterri à Dijon, un peu largué, comme moi. Il était très grand, j’étais plutôt petit. Il me parlait de sa famille en Bulgarie, de sa grand-mère, de la Russie. Ça me transportait loin, ça m’émerveillait, ouvrait des horizons… L’enseignement de Nelly, puis le sien, s’est cristallisé vers mes 15 ans, au lycée, où j’ai eu deux profs de français exceptionnels. Jusque-là, j’étais assez distrait et désinvolte ; avec eux, je me suis passionné pour l’écrit. La poésie, sa logique, ses règles mathématiques, tout cela a pris du sens. Et ça ma émerveille.

D’où votre formule "les nouveaux Christ sont profs"…
Le rapport avec un professeur, ce n’est pas du tout le même chose qu’un rapport parental. Il y a toujours une distance. Et c’est capital. C’est un rapport humain "pur", qui n’est pas fondé sue le sang, l’affectif subjectif… La fusion parent-enfant n’est pas que bénéfique, on le sait.

La chanson "the sound of silence”, de Simon & Gartfunkel, est un peu votre madeleine…
Ma mère l’écoutait souvent. Ce que cette chanson dégage de mélancolie, ce n’est même plus de la beauté, c’est au-delà. Et puis j’adore cette idée que le silence n’est pas forcément le vide. N’avoir que de la merde dans la tête l’est beaucoup plus. A la maison, il y avait une bonne discothèque. La seule chose qui n’entrait pas chez nous était ce qui est médiocre. Dès 5-6 ans, j’écoutais tout ce qui traînait, du classique, du jazz, ça allait de Thelonious Monk à Herbie Hancock, du concerto 21 de Mozart à Brassens… Brassens, parce que la voix masculine, virile, m’apaisait. Celle de Leonard Cohen aussi.
Et puis beaucoup de chanson. Gainsbourg, Ferré, Barbara, Brel… Ça m’a poussé, surement, plus tard, à avoir envie de m’exprimer moi aussi. Oser écrire sur ses premiers émois et même tenter de les chanter. Mon rêve ? Ecrire un jour une chanson aussi forte qu’Orly, de Brel. C’est le Graal.
Il n’y a rien de plus récent, dans la chanson française, qui vous ait réellement fait forte impression ?
Il y a eu Higelin, dans les années 80. Avec "Tombé du ciel", par exemple, il proposait un truc à part. Son côté clown, ce flirt avec le théâtre, une écriture marquante. Ça changeait de Gainsbourg… Dans les années 80, il n’y avait plus que ça, des imitations de Gainsbourg, le règne du calembour qui ne raconte rien. On était loin de "Melody Nelson" ou de période Saint-Germain-des-Prés. On était dans "you’re under arrest, Love on the beat… J’ai toujours fui ça.

Vos meilleures années restent celles passées, après le bac, à manger de la vache enragée à Paris ?
Oui, parce que c’était l’âge des possibles. A présent, on a l’impression que pour les gamins c’est devenu l’âge des impossibles. Quand je suis arrivé à Paris, j’étais blindé comme un instrument militaire, dans ma tête, dans ma construction. A 19 ans, je parlais franchement à des gens qui auraient pu m’ouvrir les voies du succès. C’est-à-dire simplement, sûr de moi, assez pour leur dire que je n’avais pas besoin d’eux. Je n’ai pas senti la nécessité de m’inscrire dans une famille. Je suis un des rares à avoir ce statut un peu à part, que les gens adorent ou détestent, de ne jamais faire de pub télé ou de chose comme ça et, du coup, à être à peu près en accord avec ce que je raconte. Je suis aussi conscient de la prétention que j’affiche. Mais je sais aussi qu’il y a une énorme humilité dans ma façon artisanale de concevoir mes disques, tout seul. Je suis très exigeant avec moi-même.

Ça vous vient d’où cette volonté de fer, comme de refus de passer à la télé ?
Il n’y avait pas de calcul, c’était juste au-dessus de mes forces de faire le représentant de commerce à la télé. Je uis musicien, chanteur, j’écris, mais je ne suis pas un baladeur… Patrick Dewaere, quand on l’avait pris en photo avec son gamin et qu’il avait tapé sur le journaliste, était passé sur FR3 pour s’expliquer : "Mon gosse vient de naitre et c’est normal qu’on le donne en pâture ? Je dois me vendre, moi, pour vendre des films ? Mon métier n’est pas de parler, mais de jouer." Il avait raison. Bizarrement, ça passe pour une forme de snobisme de ne pas aimer la télé. Mon métier n’est pas de nourrir une machine que je n’aime pas, sous prétexte que ça me fera vendre. Ma trace est peut-être modeste, mais c’est la mienne. 

"Fils de France", écrite et diffusée en quelques heures en réaction au premier tour de la présidentielle de 2002, est toujours d’actualité…
Cette chanson avait du sens compte tenu de ce qu’il se passait avec le FN. Ma grand-mère n’était pas française, je ne pouvais penser à elle. Il suffit qu’un gamin change l’opinion grâce à cette chanson pour qu’elle en vaille la peine. Aujourd’hui, c’est pire, parce qu’il n’y a même plus d’électrochocs, comme à l’époque. A présent, le score du FN paraît presque normal, on le justifie. C’est terrible de se dire que la seule tolérance qui progresse c’est celle envers l’horreur et l’extrémisme. Comme si l’envie d’aller vers l’autre n’existait plus.

Vous êtes producteur de vos disques, c’est un risque financier.
En quittant, par choix, Universal, je n’aurais pas pu continuer à enregistrer sans le soutien financier d’un homme, le tourneur Jules Frutos. On n’est jamais seul. Je n’ai pas de revenus autres que ceux des concerts. Mes disques ne se remboursent pas. Je joue un peu au casino à chaque nouveau projet, mais c’est normal pour un artiste. La pression, ça participe au travail.

Comment abordez-vous la scène ?
Je n’aime pas toujours la scène, même si je n’ai qu’une envie, y aller. C’est difficile, jour après jour, de mettre toute l’intention nécessaire aux moments les plus intenses. La solution, c’est de s’y rendre avec le sourire, même si je chante des choses denses ou tristes. Juste avant de plonger sur scène, je dois me mettre dans un état positif. C’est la seule manière de jouer. Comme Brel jouait la comédie, avec une totale implication et sincérité.

Vous pensez avoir grandi avec votre public ?
Ma grande chance est d’avoir pu livrer un premier album à 22 ans, écouté par des gens qui avait mon âge. Une relation de miroir a pu s’établir entre nous, je crois. Mais "Jeune et con", ça doit faire dix ans que je ne l’ai pas chanté. On a évolué, grandi depuis.

Les ados en phase avec vous, ils sont mûrs ou ils se trompent ?
Ile cherchent autres chose. C’était le propos de mon album précédent, "J’accuse". Je me demandais ce qu’un gamin de 20 ans devrait avoir envie d’exprimer… Et il y a des jeunes qui me suivent. On ne peut pourtant pas dire que le es flattes. Je les maltraite plutôt. Je pense qu’ils doivent y trouver une certaine franchise. En tout cas, pas un produit qui se contente de leur vendre une soupe démago. Ça leur sert de bouée, peut-être.
 
Propos recueillis par Hugo Cassavetti
Photo Patrick Swirc

Bien je voudrais remercier Franck Saez,Adrien Morice et Tesco Neo pour les liens trouvés. Je déroge un peu à ma règle, cette fois ci c'est le journaliste qui sera en couleur. Après avoir passais 3 heures à retranscrire ce superbe article, le voici en ligne ^^

samedi 24 novembre 2012

vendredi 23 novembre 2012

Photos - Reims

Photos, vidéos et MP3 disponible sur SAEZLIVE



Merci à Audrey Fauville



Merci à Émilie Mérelle

mardi 20 novembre 2012

lundi 19 novembre 2012

Presse - DesinVolt en parle

Chronique trouvé sur le site de DesinVolt

Saez – Messina

Deux mois. C’est le temps écoulé depuis la sortie du dernier album de Saez, Messina. C’est le temps qu’il m’a fallu pour écouter, apprivoiser, digérer ce triple album avant d’en rédiger une chronique. Parce qu’un nouvel album de Saez, c’est toujours un moment un peu inquiétant : est-ce qu’il a changé, ou chante-t-il toujours l’amour, la rupture, la mort, la société ? Rock ou acoustique ? Est-ce qu’il fera de la promo ce coup-ci ? Que des questions fondamentales donc, qui font que j’attends chaque nouvel album avec un mélange d’impatience et d’appréhension depuis plusieurs années.

Messina, ça fait deux ans que la saezosphère l’attendait impatiemment (ou ne l’attendait plus). Depuis octobre 2010 précisément, date à laquelle le disque, qui aurait dû être le second volet de J’accuse, avait été annoncé. Et finalement, on aura été récompensés pour notre patience, puisqu’on a droit à un triple album. Ceux qui connaissent un peu Saez savent que ce n’est pas son premier triple album, mais celui-ci est quand même moins déprimant que Varsovie-L’Alhambra-Paris, il faut bien l’avouer.

Autant le dire tout de suite : Messina est une vraie claque. Dans ce triple album, il y a de tout : du Brel, du Ferré, du Mano Solo, mais aussi du tango (Les meurtrières, Aux encres des amours), des arrangements type “cinéma” rappelant les plus grands succès du cinéma classique qui font qu’on a parfois l’impression d’être en train d’écouter la BO d’un film de la MGM (Marie, Le bal des lycées, Aux encres de nos amours, Bouteille à la mer). Un album très dense, très complet, peut-être le plus abouti de Saez. Peut-être aussi son meilleur à ce jour (m’enfin, on dit ça à chaque nouvel album ou presque, alors…).

Un album tellement abouti et complexe que je ne sais pas trop par quel bout commencer pour vous en parler. Trois CD, trois parties, trois ambiances : Les échoués ouvre le bal, sombre mais pas forcément dénué d’espoir ; vient ensuite Sur les quais, résolument rock et dont la plupart des titres promettent de bien bouger en live ; Messina est quant à lui plus intimiste, plus triste aussi. Quand je me suis attelée à cette chronique, je pensais détailler chaque CD, chaque chanson. Et puis je me suis dit que ça serait vite chiant, vu le nombre de chansons ;) Je vais donc parler surtout de mes titres préférés, en espérant que ça suffise à vous convaincre d’aller jeter une oreille sur cet album ! Chaque CD a ses particularités et ses perles, personnellement j’ai une petite préférence pour Sur les quais, car ce que j’aime chez Saez ce sont surtout ses titres rock ; l’acoustique et les lamentations, j’aime bien aussi mais au bout d’un moment c’est un peu déprimant, faut l’avouer :)

Dans Les échoués, Saez aborde le thème de la société qui nous broie (Fin des mondes, Les échoués, Faut s’oublier, Les fils d’Artaud, A nos amours), mais parle également de ses chagrins d’amour (Betty, Marie, Le gaz). L’album s’ouvre sur Fin des mondes, chanson très sombre avec une batterie lourde et pesante, qui monte en puissance tout au long de la chanson, à la façon d’un tambour de guerre. Saez attaque fort en posant un regard amer sur la société de consommation et sur ses concitoyens, et Fin des mondes semble être une réponse aux Anarchitectures qui ouvrait J’accuse, et qui laissait la même sensation d’oppression une fois la dernière note achevée. Surprise de taille, Marie, connue depuis 2005 et la mini-série de concerts que Saez avait donné aux Bouffes du Nord, est présente sur l’album, en version studio complètement réorchestrée.

 Sur les quais est beaucoup plus rock, les arrangements bougent beaucoup plus, et ça fait plaisir d’imaginer ce que ça va pouvoir donner sur scène. Marianne a des accents punk et notre “chère” République en prend pour son grade. Dans Sur le quai, le chagrin d’amour devient règlement de comptes, et si sa nana l’a largué pour un soldat, qu’à cela ne tienne, Saez se fait Légionnaire (alcoolique et mal élevé, en plus !) sur le titre suivant. L’alcool et les filles faciles pour se consoler, sur fond de musique militaire sentant les bordels crasseux où les soldats vont dépenser toute leur solde pendant leurs permissions, la recette n’est pas nouvelle chez Saez. Toujours les filles faciles, mais virtuelles cette fois-ci dans Sur les webcams de nos amours, version trash et moderne des amours à distance et à sens unique : Lui espère, Elle s’en fout. Réminiscence, voulue ou non, de Regarder les filles pleurer, les deux chansons semblent pourtant se répondre sur le thème des filles qu’on regarde mais sans pouvoir les toucher, l’idiot du village de J’accuse est devenu un pigeon anonyme perdu dans les méandres du cyber-sexe dans Sur les quais. Ma petite couturière n’est pas vraiment une inconnue, puisque le titre a été offert en téléchargement peu de temps après la sortie de J’accuse. Les arrangements rock servant des thèmes plutôt sérieux tout au long du CD (ce qui ne m’empêchera pas de sautiller partout pendant les concerts), la légèreté de Planche à roulettes est bienvenue. Saez a de nouveau quinze ans et se prend pour le chevalier blanc sur son skateboard, c’est rigolo :) Le CD se finit sur Rois demain, plus calme et posée, qui annonce la couleur pour Messine.

Messine, troisième et dernier CD, est aussi le plus sombre et le plus amer. Saez poursuit sa thérapie et crache son venin, mais aussi son espoir. Les chansons sont plus calmes, seules quelques-unes (Messine, Les magnifiques) ont des arrangements qui bougent un peu. Si ce CD parle beaucoup d’amour – ceux que Damien a perdu, ceux des autres qu’il regarde et qu’il envie (Les magnifiques)-, il parle aussi d’amitié (Ami de Liège, Le bal des lycées). Gros coup de cœur pour Les meurtrières, dont je suis tombée amoureuse grâce à “Et si deux tours manquent à New York / Mon amour toi tu manques à moi “, on est une midinette ou on ne l’est pas hein :)  Après avoir évoqué Les cours des lycées dans J’accuseSaez passe à un autre stade de la vie d’adolescent avec Le bal des lycées, ou plutôt sur le regard qu’on porte sur ces années une fois qu’on a poursuivi notre route et qu’on est adulte : on regrette un peu l’insouciance de cette époque, mais on sait que c’est du passé et qu’on ne pourra pas remonter le temps. L’album se clôt sur Châtillon-sur-Seine, qui est peut-être la chanson la plus intimiste de Saez à ce jour, celle où il se livre le plus, en rendant hommage à deux personnes qui l’ont aidé à se construire et qui l’ont marqué : Nelly et Bruno.

La tournée débutera dans quelques jours, et j’ai vraiment hâte de voir Saez défendre son album sur scène, rien que pour voir quelles surprises les lives vont nous apporter !

dimanche 18 novembre 2012

Merci

Bien je voudrais remercier Jean-Phi JP pour le beau fond de blog qu'il a réaliser, pour mon image Lula et pour tous ces bons conseils. Depuis le début de cette modeste aventure il est à mes cotés. MERCI POUR TOUT...

saezmentlui

Damien Saez est un enfant du classique. Elevé au piano, il a fait ses armes au conservatoire de Dijon. Attiré depuis toujours par les sons plus rock de Pink Floyd ou U2, il se met à la guitare en autodidacte. Il s’envolera pour Paris peu après l’obtention de son BAC.




Jours étranges
26/11/99
12 titres
56'
Il y enchaînera les petits boulots et les rencontres professionnelles qui finiront par la signature chez Island label d’Universal Music en 1999. Damien Saez enregistre son premier album "Jours étranges" qui sort le 25 octobre 1999 avec la mise en radio de "Jeune et con". Ce premier titre fut un succès immédiat et lui vaut une nomination aux victoires de la musique en tant que Révélation de l’année où il interprète une version réadaptée pour l’occasion.

En 2001, il offre sur internet "Katagena", une œuvre qu’il qualifiera lui-même de "vraie musique, sans aucune prétention, sans formatage, sans normes, sans morales".


God Blesse
26/03/02
29 titres
2H12'
Le 26 mars 2002 sort un deuxième album "God Blesse" qui sera en fait un double très différent du premier par ses différents styles musicaux, rock, pop, dance et des instrumentaux intimistes. C’est avec "Sexe", titre très controversé, que ce deuxième opus se fait remarquer. Déjà Damien Saez est dans le décalage et la provocation. Vu la teneur de ce single, certaines radios refusent de le diffuser et il en va de même avec le clip. Commence alors une étrange relation avec les médias qui se fera de plus en plus limitée voir inexistante dans le futur.

Le 22 avril 2002, lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, Damien Saez réagis en publiant "Fils de France" gratuitement sur internet, une chanson écrite et enregistrée en environ dix heures. Nous sommes la nation des droits de l'homme, nous sommes la nation de la tolérance, nous sommes la nation des Lumières…


Debbie
31/08/04
11 titres
1H
En 2004, il passe chez Barclay : un autre label d’Universal Music. Le 31 août il y sort "Debbie", un album superbement rock dont les textes et les arrangements sont de pures merveilles. Le 8 novembre 2004, il passera sur Canal+ dans l’émission "Album de la semaine" où il interprètera 5 titres en live. C’est avec "Marie ou Maryline" diffusé en radio qu’il partira en tournée électrique d’une quarantaine de dates dans toute la France. Il quittera Universal Music à qui il devait encore un album à la fin de cette tournée.


Varsovie
L'Alhambra
Paris

21/04/08
29 titres
2H10'
C’est quelques années plus tard, en artiste libre chez le label indépendant Cinq7, que sort le triple album intitulé "Varsovie - L'Alhambra – Paris". Entièrement acoustique, ces trois galettes sont une invitation au voyage slave mais aussi à la rupture. "Paris", jugé plus mélodieux et plus variété, mais pas moins engagé avec des titres phares comme "Jeunesse lève-toi" ou "On n’a pas la thune" sera vendu séparément. Malgré le peu de publicité cet opus sera quand même disque d’or. Damien sera nommé aux Victoires de la musique 2009 dans la catégorie Album pop/rock de l’année et comme à son habitude, il fera une interprétation très remarquée d’ "Embrasons-nous" titre écrit pour l’occasion et joué en direct et sans répétition.


Yellow Tricycle
A Lovers Prayer
16/03/09
12 titres
55'
Le 16 mars 2009, il fait un petit cadeau dans la lignée de Nirvana et les Doors avec "A lovers Prayer" intégralement écrit en anglais édité sous le pseudonyme "Yellow Tricycle". Un bel opus qui se laisse écouter avec plaisir même si la plupart des chansons étaient déjà connues en live ou en libre écoute sur son Myspace.


J'accuse
29/03/2010
14 titres
1H05'
2010 sera l’année de la censure. L’affiche du nouvel album "J’accuse" fait la chronique dans tous les médias. On y parlera bien sûr pas de musique, mais plutôt de la pochette de l’album où l’on voit une femme nue dans un caddie, ce qui révolte les féministes, à croire qu’elles n’ont pas apprécié qu’il les accuse de "manquer de couilles". En effet, cet album se veut très rock et très engagé, que ce soit contre l’image de la femme qu’on avilie pour la moindre marque publicitaire, contre l’oppression bancaire qui nous étouffe ou l’interdiction de la cigarette dans les lieux publics. Les sujets ne manquent pas et sont riches de maux dont la société nous noie. S’en suit une tournée très rock à guichets fermés dans plus de 25 villes de France, Belgique et Suisse.


Messina
17/09/12
27 titres
2H40'
Le 21 avril 2010, Damien Saez annonce son futur album prévu pour l’automne avec la diffusion sur internet de "Ma petite couturière" qui aura un franc succès en concert. Il faudra attendre jusqu’au 17 septembre 2012 pour découvrir "Messina". Mais l’attente ne sera pas vaine, c’est encore avec un triple album qu’il revient et quel écrin de petits bijoux. En tournée à partir du 17 novembre 2012, c’est à guichets fermés une fois encore qu’il est très attendu dans 15 villes avant la fin de l’année et c’est avec 24 autres dates qu’il continuera à nous faire rêver en 2013. Son prochain opus "Miami" et d’ores et déjà annoncé pour le 18 février 2013.


Un grand merci à Laetitia Stäger et à Marie Cordonnier pour leur aide, je suis toujours émue de voir qu'il y a des personnes qui sont prêtes à vous aider sans rien demander en retour. MERCI




Messina (17/09/12)


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1. Fin des Mondes
2. Les échoués
3. Betty
4. Marie 
5. Faut s'oublier
6. Les fils d'Artaud
7. Le gaz
8. Into the Wild 
9. A nos amours

1. Marianne
2. Sur Le Quai
3. Légionnaire
4. Webcams de Nos Amours

5. Ma petite Couturière
6. Je suis un étranger
7. Planche à Roulettes 
8. Rois demain

1. Thème Quais de Seine
2. Aux encres de nos amours
3. Messine
4. Les magnifiques
5. Les meurtrières
6. Bouteille à la mer
7. Ami de Liège
8. Le bal des Lycées
9. Thème aux encres des amours
10. Châtillon-Sur Seine


Musiques et textes : Damien Saez
Chant : Damien Saez
Guitares : Damien Saez, Franck Phan, Thomas Coeuriot
Basse : James Eller
Batterie : Maxime Garoute, Théo Cholbi, Denis Benarrosh
Piano et orgue : Damien Saez
Composition orchestre : Damien Saez
Ingénieurs du son : Teo Miller, Sylvain Carpentier, Thomas Lascoux
Assistants son : François Kerjan, Alexis Berthelot, Cécile Coutelier (orchestre)

Orchestration : Damien Saez, Thomas coeuriot
Ingénieur du son orchestre : Sylvain Carpentier
Régie orchestre : Philippe Nadal

Mixs : Damien Saez, Teo Miller, Sylvain Carpentier
Masterisé à Metropolis par Ian Cooper

Graphisme : Damien Saez et Mathieu Morelle
Photos : Damien Saez et Mathieu Morelle





J'accuse (29/03/12)


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1: Les anarchitectures
2: Pilule
3: Cigarette
4: Des p'tits sous
5: Sonnez tocsin dans les campagnes
6: J'accuse
7: Lula
8: Regarder les filles pleurer
9: Regarder les filles pleurer (thème)
10: Les cours des lycées
11: Les printemps
12: Marguerite
13: On a tous une Lula
14: Tricycle jaune




Musiques et textes : Damien Saez
Chant : Damien Saez
Guitares : Damien Saez, Franck Phan, Thomas Coeuriot, Cédric Leroux
Basse : James Eller
Batterie : Maxime Garoute
Drum pad sur lula: théo
Management :jules frutos
Mixs : Damien Saez, Sylvain Carpentier

Assistant mix : Alexis Berthelot
Assistante 1 : alexis berthelot
Assistant 2 : steven florentin
Ingnieur du son : sylvain carpentier
Ingenieur du son : franck phan pour marguerite (voix et guitare), les printemps (voix), les cours des lycées (voix), tricycle jaune (voix et guitare)

Catering: cherifa belhadj, jennifer lamiraoui

alcool et sourire titi

Masterisé à metropilos par ian cooper

Photo : Jean Baptiste Mondino
Graphisme et internet : Matthieu Morelle

album produit par 16art
avec la généreuse aide de jhd production et d'alias




A lovers prayer - Yellow Tricycle (16/03/09)


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1. Braindead
2. White noise
3. Killing the lambs
4. Yellow Tricycle
5. Your leather jacket
6. Numb
7. Ghost downtown
8. A lovers prayer
9. Is it O.K.?
10. Pill for the ride
11. Cold Heart
12. Helicopters






damien, jules frutos, teo miller, pat west, franck phan, ian cooper, luke, wence, chella ferrow, phil balzor, cherifa, jennifer, james eller, phil, cliv deamer, ariane, manu, martin jenkins, helene rol, alexis, djiin, tara, tom, titi, davy, anne marie roffy, seb, maxime, kingsley, raymond, alan, sylvain carpentier, yelena, mathieu morelle




Varsovie - L'Alhambra – Paris (21/04/08)


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1. Varsovie
2. Ceux qui sont en laisse
3. Je suis le Christ
4. Que tout est noir
5. Dis-moi qui sont ces gens
6. Goraszewska
7. Je suis perdu
8. Anéanti
9. On meurt de toi









1. Chanson pour mon enterrement
2. Au-delà du brouillard
3. Au-delà du brouillard Thèmee
4. Je cherche encore
5. Les bars du port
6. A l'Alhambra
7. Quand on perd son amour
8. L'abattoir
9. On s'endort sur des braises
10.Tango








1. Jeunesse lève-toi
2. S'en aller
3. On a pas la thune
4. Alice
5. Le cavalier sans tête
6. Putains vous m'aurez plus
7. Des marées d'écume
8. Intro
9. Toi tu dis que t'es bien sans moi
10. Kasia












Debbie (31/08/04)


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1. Debbie
2. En travers les néons
3. Céleste
4. Marie ou Marylin
5. J'hallucine
6. Autour de moi les fous
7. Dans le bleu de l'absinthe
8. Comme une ombre
9. Marta
10. Clandestins
11. Tu y crois











God Blesse (26/03/02)


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CD1
1. J'Veux du Nucléaire
2. Solution
3.So Gorgeous
4. No Place For Us
5. Light the Way - Interlude
6. Isn't it love II
7. Sexe
8. WTC
9. J'veux qu'on baise sur ma tombe
10. Route 666
11. Ice Cream Trip on an Acid Van
12. Thème II - Partie 1
13. Be My Princess
14. Perfect World
15. Thème II - Partie 2
16. Light The Way

CD2
1. Thème I - Intro
2. Thème I
3. Isn't it Love I
4. Les Condamnès
5. A ton Nom
6. St-Petersbourg
7. Massoud
8. Les Hommes
9. Usé
10. Voici la Mort - Intro
11. Voici la Mort
12. Silence
13. Menacés Mais Libres




Katagena (2001)


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1. Connection

2. Introduction

3. Neige à Varsovie

4. L'envol

5. La liberté

6. La Chute

Que vous offrir à vous qui touchez la fin des écoles,
aux douces promenades à deux, à la liberté 7 une plage.
Une plage sur laquelle on se couche pour coucher,
une plage dont on a rêvé sous les pavés,
une plage avec le ciel pour voyeur.

De la vrai musique sans aucune prétention,
sans formatage, sans normes et sans morale,
une petite heure de voyage offerte à ceux sans
lesquels nos mémoires n'existeraient pas.

C'est à dire vous.

SAEZ

Jour étrange (26/11/99)


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1. Jeune et con
2. Sauver cette étoile
3. Jours étranges
4. J'veux m'en aller
6. Hallelujah
7. Crépuscule
8. Soleil 2000
9. Amandine II
10. Rock'N'Roll Star
11. My funny Valentine
12. Montée là-haut
13. Petit Prince